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LES SCULPTEURS (1521
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-1650).
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141
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date du mariage de Michel Gaultier, confirmée par le baptême de plusieurs enfants, nés en 1568 et 1571, oblige à faire remonter la naissance de Noémie et le mariage de sa mère à 1548 ou' 155o. ll est difficile dès lors d'admettre la date généralement acceptée pour le mariage de notre sculpteur. S'il se marie vers i55o, il faut reporter à i5a5 au plus tard la dale de sa naissance, ce qui le ferait mourir à soixante-cinq au moins. Ceci prouve à quel point presque tous les renseignements connus jusqu'ici sur les principales dates de la biographie des grands artistes de la Renaissance sont erronés, et montre en même temps les éléments que peut apporter à l'histoire un document en apparence sans relation directe avec l'objet de nos éludes.
Les autres pièces données ci-après se rapportent a certaines difficultés que souleva le règlement de la succession du sculpteur. Ainsi, sa veuve se vit disputer par Barthélemy Prieur, l'acte ne dit pas pour quel motif, la possession de bâtiments construits par Pillon dans l'île du Palais. Suivent des arrêts rendus sur le règlement d'arrérages dus ii la succession de Pillon et dont sa veuve ne pouvait obtenir le payement. Puis, c'est une substitution consentie en faveur des enfants de Michelle Pillon par sa mère, en raison de l'iuconduite du mari de Michelle. Enfin, un acte de donation, daté de 1633, nous apprend le nom d'une autre fille de Germain Pillon. Elle s'appelait Marguerite et avait épousé un procureur au Châtelet, François de la Planche, qui survit à sa femme, morte avant 1633. Quant à Germaine Pillon, la veuve du sculpteur, elle mourut entre 1620 et 1633. Un des fils du sculpteur portait le prénom de son père, ll est douteux toutefois que ce soit sa veuve qui figure dans l'acte de donation de i634. Pourtant, comme ce Germain Pillon, marchand et bourgeois de Paris, pourrait se rattacher plus ou moins directement à la famille de l'artiste du xvi" siècle, nous avons recueilli à tout hasard la pièce le concernant.
287. — La famille de Germaine Durand, femme de Germain Pillon. — 17 août i574.
Sentence des Requêtes de l'Hôtel, rendue sur requête présentée par Etienne Durand, Germaine Durand, femme autorisée par justice au refus de Germain Pillon, son mary
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et Pierre Durand, tuteur de Louise et Claude Durand, enfants de feu René Durand, et héritiers d'icelui sous bénéfice d'inventaire, ordonnant que l'un des héritiers, ou autre personne capable, sur leur nomination, sera pourvu de l'office de sergent fieffé au Châtelet de Paris, vacant par le décès de feu René Durand, leur père, tué près Claye, en y allant pour l'exercice de son office, nonobstant la nomination à cet office de René Ferdouil qui sera remboursé, et à la charge de payer par les demandeurs i5o écus. 17 août 1574. — (Arch. nat., V 41.)
288. — Michel Gaultier, sculpteur, mari de Noémie Pillon.
Contrat de mariage dc Pierre Sevestre, maître imprimeur à Paris, et de Catherine Gaultier, veuve de Pierre Giffart, maître peintre à Paris, fille de Michel Gaultier, sculpteur, et de Noémie Pillon. -- 5 mars 1692.
Furent presens en leurs personnes Pierre Sevestre, me imprimeur à Paris, y demeurant , rue d'Aras, en la maison où est pour enseigne le Chef sainct Jehan, parroisse Saint-Nicollas-du-Chardonneret, pour luy et en son nom, d'une part, et Catherine Gaultier, vefve de feu Pierre Giffart, vivant me paintre à Paris, demeurant rue du Paon, en la maison où est pour enseigne le Soleil d'Or, parroisse Saint-Estienne-du-Mont, aussy pour elle et en son nom, d'autre part, lesquelles parties, de leurs bons grez et bonnes volontés, sans aulcune contraincte, sy comme elles disoient, en la presence de honnorables personnes, Michel Gaultier, me sculteur à Paris, demeurant en lad. rue Saint-Victor, et Noemy Pillon, sa femme, père et mère, Jehan Le Blanc, aussy me imprimeur à Paris, demeurant en lad. rue du Paon, en lad. maison où est pour enseigne lé Soleil d'Or, beau-
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